L’essentiel en 3 points
Le triangle de Karpman
Chaque fois qu’il y a un conflit, il y a un jeu de pouvoir et on vous incite à entrer dans un des 3 rôle du triangle.
Les rôles
Qui joue que rôle et comment les reconnaître?
Sortir du triangle - un choix
Un des protagonistes décide de ne plus jouer ce jeu de manipulation. On veut transformer cette situation en gagnant-gagnant ou du moins se protéger et s’extraire de cette mauvaise pièce de théâtre.
L’expert
Florence Coulin
atpconsulting.ch
Développement personnel
Contacter Florence
Gestion des conflits
« Je suis débordée de travail, ce n’est pas possible, on me met de la pression, Monsieur Méchant est une horrible personne qui n’est jamais contente de mon travail. En plus j’ai des soucis à la maison ! J’ai mon dos qui me fait mal depuis des semaines ! Madame Gentille vient m’aider s’il te plait, je n’en peux plus, écoute-moi et soulage moi d’un peu de travail ! Dis-lui toi qu’il exagère et qu’il arrête de me persécuter !»
Cette situation vous l’avait sûrement déjà vécue. C’est la mauvaise série B qui se répète, se répète, se répète encore. Elle amène inévitablement à des conflits, à des inconforts, à des pertes de motivation, voire à la perte de sens dans son travail.
Le triangle de Karpman
Chaque fois qu’il y a un conflit, il y a un jeu de pouvoir. Il y a en général une manipulation ou une tentative de manipulation. Très fréquemment et se joue comme une pièce de théâtre avec des chaises tournantes. Les participants à ce conflit passent des positions suivantes : de sauveur à persécuteur de persécuteur à victime, de victime à sauveur. Elles assurent souvent au moins deux rôles. Ainsi elle force l’autre protagoniste à se positionner elle-même dans ce triangle.
C’est un cercle vicieux, un triangle infernal. Impossible de communiquer d’adulte à adulte et de manière posée authentique et claire quand on communique dans ce triangle. Les malentendus et les conflits surviennent alors. On accuse, on se défend, on fait à la place de et finalement il n’y a que des perdants. Au bout d’un certain temps cet état de perdant fatigue, épuise, n’est plus acceptable. Il est temps d’en sortir.
Les rôles
La victime se plaint, subit, s’apitoie, ce n’est jamais de sa faute. C’est finalement le rôle de position de force. J’attends forcément que quelqu’un vienne me sauver dans ce rôle, et je trouve mon agresseur dans le rôle de persécuteur. Pure, innocente, passive, impuissante, plaintive, pitoyable, mais étrangement gaffeuse et souvent exaspérante. Elle ne prend pas ses responsabilités, n’entame pas d’actions concrètes positives, ni constructives et préfère se plaindre. Si elle trouvait une solution, on ne pourrait plus la plaindre ! Un vrai Caliméro.
Le sauveur veut toujours trouver des solutions. Il va aider quitte à se mettre en danger lui-même. Il essaie de tout contrôler, de faire en sorte que tout le monde soit bien, au détriment de sa propre santé, du respect de lui-même. Il ne peut s’empêcher d’aider même si on ne lui a rien demandé Bon et généreux, fort et altruiste, protecteur et infantilisant, mais surtout culpabilisant (après tout ce que j’ai fait pour toi…). C’est le candidat parfait au burnout.
Le persécuteur croit qu’il a une position de pouvoir. Il a lui-même en tant que bon manipulateur, des moyens de pression sur l’autre. Il critique, dévalorise, ironise, il met l’autre dans des positions difficiles. Critique, dévalorisant, blessant et cruel, menaçant voire violent, ou en tout cas est perçu comme tel , il a une overdose de frustration qu’il cherche à évacuer sur….une victime! Trop souvent la revanche du petit chef.
Sortir du triangle – un choix
Les trois rôles sont constamment à la recherche inconsciente les uns des autres. Lorsque vous êtes impliqués dans un des trois rôles, vous êtes automatiquement dans le triangle émotionnel et vous créez alors votre enfer terrestre. Par contre, si vous choisissez en toute conscience de ne pas vous impliquer émotionnellement dans une situation quelconque, vous êtes donc à l’extérieur du triangle émotionnel et vous créez alors une saturation saine en relation avec les autres.
Un moment donné un des protagonistes décide de ne plus jouer ce jeu. Une personne souffre, voir tout le monde. On veut transformer cette situation en situation gagnant-gagnant ou du moins se protéger et s’extraire de cette mauvaise pièce de théâtre. Il y a différentes solutions, et assurément il faut demander de l’aide à une personne externe, qui peut analyser la situation avec du recul, de la pratique, des outils, et être capable de confronter les protagonistes à ce qui est en train de se jouer entre eux. Au pire on peut accompagner une des personnes, afin de l’aider à comprendre ce qui est en train de se jouer, ne plus entrer dans ce triangle, reconnaître les signes de manipulation et choisir quel comportement avoir, quelle communication adopter pour à la fois se protéger et ne plus se faire piéger dans ce triangle.
Un médiateur, un coach, sera utile pour ce genre de situation.
Pour s’affirmer, se faire respecter, avoir une situation harmonieuse et non conflictuelle il ne faut plus se laisser manipuler. Le développement de l’estime de soi, de l’affirmation de soi et de la communication assertive sont d’excellents moyens pour y parvenir et de sortir de comportements perdant-perdant.
C’est tout un travail, qui implique de s’ouvrir à un autre mode de relations, basé sur
– la pose de limites personnelles claires
– la sûreté de soi, le développement personnel
– la bienveillance, l’écoute, l’empathie, la sécurité
– la collaboration, la générosité, le partage
– la communication, l’échange, le partenariat.
..et qui donne d’excellents résultats !