L’essentiel en 3 points
Stress - moteur ou frein?
Le stress peut faire des dégâts à court ou à long terme ou être un moteur.
Le gestion du stress
Comment le doser, l’utiliser à bon escient et en éviter les effets néfastes ?
Que faire?
Quels outils utiliser et comment faire ?
L’expert
Florence Coulin
atpconsulting.ch
Catalyseur de réactions positives
Gestion des situations de transition
Contacter Florence
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La gestion du temps, l’efficacité au travail surtout dans une PME, sont synonymes de bonne santé, d’implication personnelle performante donc de rendement. La PME perd en crédibilité, en efficacité si son personnel est constamment sous stress, générant démotivation, absences et maladies graves.
Principaux indicateurs de stress chez une personne
Les conséquences positives
- Énergie décuplée, efficacité augmentée.
- Le stress sert de booster.
Les conséquences négatives
- dégradation de la santé
- perte d’efficacité
- perte de sommeil ou sommeil entrecoupé ou de mauvaise qualité
- irritabilité
- perte de concentration
- sur du long terme : possibilité de destruction neuronale et de détérioration physiologiques /cardiaques, neurolanes, etc..)
Les principaux facteurs qui provoquent le stress au travail
- Horaires très intenses sur une longue période
- Pression en vue du rendement non réaliste par rapport à la personne et son poste, pression des délais trop forte.
- Départ d’une personne et non remplacement de son poste. La charge de travail se répartit sur les collègues et augmente considérablement
- Jalousies
- Conflits
- Harcèlement moral
- Discriminations sexuelles/ raciales/religieuses, etc…
- Manque de reconnaissance
- Problèmes d’organisation
- Insécurité de l’emploi
- Conflits de valeur
Le syndrome de la grenouille
Pourquoi on ne sent pas toujours les effets du stress tout de suite ? Pourquoi on se laisse embarquer dans une spirale ? Cette métaphore montre comment cela fonctionne.
Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continu de nager. La température continue de grimper. L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.
L’eau est cette fois vraiment chaude; la grenouille commence a trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue de monter, jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.
Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50 degrés, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite.
Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart de temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.
Le stress augmentant peu à peu ne suscite aucune révolte, mais fait des dégâts lentement mais sûrement une fois que la personne a passé le seuil critique du stress positif devenant négatif. (emprunté à Olivier Clerc)
Représentation des effets physiologiques du stress
Le stress négatif est néfaste pour l’individu comme pour l’entreprise. Il génère conflits et démotivation. Il doit être pris au sérieux. Chaque humain y réagit différemment. Il y a donc plusieurs manières d’y remédier.
Quelques chiffres
En Suisse
On remarque que plus les personnes actives occupées en Suisse sont stressées, plus elles estiment que leurs compétences de gestion du stress sont mauvaises ; et plus ces personnes estiment leurs compétences de gestion du stress mauvaises, plus elles se sentent épuisées émotionnellement au travail Les personnes actives occupées qui estiment avoir de meilleures compétences de gestion du stress affirment aussi qu’elles sont plus satisfaites de leurs conditions de travail et estiment avoir un bon état de santé général et moins de problèmes de santé, comme des maladies cardiovasculaires.
Remarques :
*On entend par interruptions chroniques des interruptions très fréquentes ou assez fréquentes. Le travail à un rythme élevé et la pression des délais sont considérés comme chroniques s’ils ont lieu pendant au moins les trois quarts du temps. Restructuration/réorganisation: Le pourcentage indiqué est celui des personnes qui ont vécu une restructuration ou une réorganisation au cours des trois dernières années, ce qui peut être considéré comme un facteur de stress chronique, car les restructurations ou réorganisations influent le plus souvent sur les conditions de travail pendant une longue période. Le déséquilibre chronique effort-récompense est comptabilisé si la personne interrogée s’est déclarée entièrement d’accord ou grandement d’accord avec l’affirmation. Un temps de travail lourd (travailler pendant le temps libre et journées de plus de 10 heures) a été considéré comme chronique s’il a lieu au moins une ou deux fois par semaine ou presque tous les jours. Des problèmes d‘organisation ont été considérés comme chroniques si la personne interrogée s’est déclarée entièrement d’accord ou grandement d’accord avec l’affirmation. Les instructions peu claires et la dissonance émotionnelle ont été considérées comme chroniques si la personne interrogée a répondu que le phénomène était fréquent ou très fréquent. Les conflits de valeurs chroniques concernent les catégories de réponse fréquemment, presque toujours et toujours. L’insécurité de l’emploi a été retenue comme chronique ou permanente lorsque la personne interrogée a déclaré être grandement d’accord ou entièrement d’accord avec l’idée qu’elle risquait de perdre son emploi dans les six prochains mois.
L’économie du stress
Les coûts monétaires et non monétaires du stress Bon nombre de coûts sont, de près ou de loin, liés à la problématique du stress
(source : http://www.stressnostress.ch/fileadmin/user_upload/Dokumente_und_PDF-Files/2010_stress_seco_FR.pdf)
En France
- En France sur une population active de 23,53 millions de personnes, 220 500 à 335 000 personnes (1 % à 1,4 %) sont touchées par une pathologie liée au stress professionnel. ( INRS. Institut National de Recherche et de Sécurité )
- En France le coût social du stress au travail est compris entre 830 et 1 656 millions d’euros, ce qui représente 10 à 20 % des dépenses de la branche accidents du travail / maladies professionnelles de la sécurité sociale. ( INRS. Institut National de Recherche et de Sécurité )
- Le stress touche 4 salariés sur 10. Le stress est en nette augmentation dans les catégories supérieures (47%) et pour les cadres supérieurs (57%). (Enquête ANACT/CSA résultats communiqués lors de la 6ème semaine pour la qualité de vie au travail en juin 2009)
Et généralement en Europe
- De nos jours pour l’ensemble des états de l’Union Européenne, le coût du stress est estimé à environ 20 Milliards d’euros par an (European Agency for Safety and Health at Work, The economic effects of occupational safety and health in the Member States of the European Union. Bilbao, European Agency)
- Le stress serait à l’origine de 50 à 60%de l’ensemble des journées de travail perdues. (European Agency for Safety and Health at Work, 1999, The economic effects of occupational safety and health in the Member States of the European Union. Bilbao, European Agency)
Pistes / solution
Tout d’abord il faut construire une bonne communication ET des processus de travail adaptés.
1. Processus global
- Dépister les symptômes précocement
- Repérer les facteurs qui déclenchent le stress chez ce collaborateur par avoir un entretien avec lui, lui confier vos inquiétudes quant aux symptômes observés (sans jugement !)
- Discuter en quoi ces facteurs sont maîtrisables de la part du collaborateur et de la part de l’entreprise et comment les travailler pour qu’ils le deviennent.
- Mandater un coach systémique qui a l’expérience de l’entreprise pour aider la personne à dénouer le problème. Elle participe au système et l’entreprise également. Voir ce qui peut contribuer à cette situation des deux côtés et comment trouver de solutions ensemble.
Il peut y avoir des facteurs externes qui déclenchent le stress et des facteurs internes propres à la vision de chaque personne, à sa perception des faits et à ses croyances. On peut travailler et sur les moyens que l’entreprise peut mettre en place Et sur la perception de ces facteurs et l manière d’y réagir différemment de la part du collaborateur pour obtenir un système plus équilibré.
2. Il existe des outils de mesure pour évaluer la situation et faire le point régulièrement.
Exemple : le questionnaire de KARASEK
Ce questionnaire évalue trois dimensions de l’environnement psychosocial au travail : la demande psychologique, la latitude décisionnelle et le soutien social.
Il comporte 26 questions : neuf pour la demande psychologique, neuf pour la latitude décisionnelle, huit pour le soutien social. Les réponses proposées sont : « Pas du tout d’accord, Pas d’accord, D’accord, Tout à fait d’accord », ce qui permet de les coter de 1 à 4 et de calculer un score pour chacune des trois dimensions.
Quelques références
Les coûts du stress en Suisse : Daniel Ramaciotti, Julien Perriard, Groupe de Psychologie Appliquée (GPA) de l’Université de Neuchâtel & ERGOrama SA, Genève, 2003
http://www.seco.admin.ch/dokumentation/publikation/00008/00022/01511/index.html?lang=fr
http://www.psychologuedutravail.com/psychologie-du-travail/modele-de-karasek/